mardi 6 décembre 2011

Saturday night fever.



Mes week ends sont bien occupés ces derniers temps. Il y en avait un que j’attendais tout particulièrement : le week end dernier. Ouaip. On avait prévu une soirée en discothèque, boite de nuit, night club quoi.

10 ans que je n’étais pas allé en boite de nuit hétéro. Putain 10 ans comme on dit. Depuis ce temps, je me demande : « mais comment sont nos jeunes ? ». Je voulais absolument vérifier si les filles portaient toujours des pantalons moulant taille basse sans poche (et donc paquet de clope enfilé entre le ventre et le pantalon svp), des chemisiers manches courtes satin trop petites au niveau de la poitrine, des buffalos avec bandes fluorescentes.

Nous voilà donc, l’homme et moi-même partis rejoindre des amis au restaurant de la discothèque. Oui alors passé 29 ans (non je ne dirai pas 30 arghhhhhhhhh), on prevoit un repas à côté de la discothèque ou mieux dans la discothèque car sinon on perd le rythme. Comprenez « si je suis toujours chez moi à 22h, je suis sous un plaid avec une tisane devant NCIS en train de me demander si il existe une réelle avancée technologique me permettant d’atteindre mon lit sans me lever ».  Nous nous rendons donc au restaurant. Je sautille de joie comme une gosse me disant que enfin, pour une fois dans ma vie, je n’aurai pas à marcher 25 minutes pour atteindre la discothèque au vu du monde. Nous nous garons juste devant, je savoure déjà ma sortie en me disant que je n’aurais que quelques pas à faire pour atteindre ma voiture.

Bon, le repas s’enchaîne. Pas forcément déguelasse si ce n’est la salade de fruit digne d’une cantine scolaire. Je ne moquerais pas les deux danseuses qui frétillaient autour de nous sinon vous penserez que je suis mauvaise langue (qui ? moi ?). Je regrette de ne pas boire afin de me réchauffer un peu car il fait 3 degrés.
Nous trépignons d’impatience. Il est 23h15. C est encore trop tôt.  Le patron de la discothèque passe saluer les gens (oui tu sais celui dont tu rêvais de claquer la bise devant tes copines quand tu avais 16 ans. Et bien là tu as juste envie de fuir. Loin).

C’est bon, nous pouvons y aller. Nous nous dirigeons vers la salle « + de 25 ans ». Je prends un coup de vieux. Plus de 25 ans. NON. Ce que nous appelions la salle des vieux est en fait pour les plus de 25 ans. Ce n’est pas possible. Faites qu’on me refuse l’entrée. On m’a pris pour une vielle branche ? En fait, je pense plutôt qu’on m’a pris pour un vagin ambulant qui va permettre de faire rentrer 3 mecs de plus. Oui parce que ça, les filles, cela n’a pas changé. Vous avez vos règles une fois par mois MAIS vous pouvez rentrer en boite gratos tous les soirs. En voila un avantage pour une femme. Mouai.

Je rentre à reculons (avec des talons de 12 cm, cela me fait une dégaine d’enfer). La déco est à l’image de ce que j’imaginais. Fabuleuse. Ambiance Temple. Avec des tisus brillants et tout. Grandiose. Je jette un œil à la salle et constate effroiblement qu’elle est deserte. Ah non pardon, un groupe de cougards (oui comme celle de « enquêtes exclusives » ou « 90’ » ou « tellement vrai »). Léopard, patchouli et tout. Grandiose.

Je regrette de ne pas avoir bu. Pour oublier.

La musique me transporte dans les tropiques, la fete. Oui mais là cela fait 50 minutes. Et j’avoue, je sature. Surtout que, qui dit salle de vieux, dit vieux titres. J’ai envie de crier « mais putain balance moi un bon rihanna que je bouge mon boule bordel de couille en bois ». Mais non. Je suis une vieille, je dois me contenir.

Nous décidons de faire un tour dans les salles pour les jeunes. Oui bon histoire de rire. Ou pas. Nous partons bras dessus bras dessous avec l’homme. Petit tour par la case « entrée exterieure ». J’observe le parking. Il est désert. Et bien oui, des scooters, cela ne prend pas de place. Damned.

J’aurai du boire. Beaucoup.

Nous allons devant le videur. Oui parce que nous venons de la salle jsute à coté mais nous devons faire un tour par dehors. Le videur donc. Alors comment dire. Ah oui non, j’ai dit que je ne serai pas mauvaise langue. Bref. Le videur. Lui, il n’a pas changé. Le même. Oui comme quand j’avais 17 ans. Sauf que là, je suis majeure, je suis même une vielle chez eux alors je n’ai pas la boule au ventre provoquée par l'angoisse de me faire refuser l'entrée comme quand j’avais 17 ans.

Je me plante face à lui avec un large sourire prête à prendre la revanche de ma vie. « Bonsoir ! ».

Réponse direct : « non monsieur les baskets (en cuir noir) ce ne sera pas possible. »

Finalement, j’ai bien fait de ne pas boire. Allez on rentre directe.


Golden Pony