mercredi 20 juillet 2011

Bonjour, je voudrai un genou et une box master à emporter.


 Et bien voila. Le jour J est arrivé. Non, pas le jour de mon mariage ou de mon passage de la trentaine (ce qui, je vous rassure, n’arrivera jamais hein)(ma trentaine)(diantre). Le jour où j’ai dû me lever à 6 heures pour me laver entièrement à la bétadine rouge. Brrrr.

Déjà l’odeur est charmante. Je décompresse en refaisant un remake de psychose sous ma douche (toute seule forcément). Arrrrrrrrrgh clomp clomp (bruit du couteau). J’ai du rouge sur tout le corps et les cheveux. Je me rince, me sèche et constate que je ressemble à l’épouvantail du Magicien d’Oz. Oui parce que Bétadine n’a pas eu la présence d’esprit d’intégrer des oligo éléments réparateurs etc dans sa composition. Welcome les pointes sèches et la coiffure Jackson. Bon, ça c’est fait. Je fais des bisous à mon genou pour lui montrer ma solidarité. C’est important d’écouter son corps et de lui faire savoir. Mon homme me lance un « t’es dingue ». Pourquoi ?

J’enfile mon plus beau jogging, ma plus belle culotte. L’épouvantail trop hype. Je pense qu’il est inutile que je précise ce détail charmant qui est que j’ai mes règles. C’était tellement évident que cela arrive à ce moment précis. Quoi que, une arrivée sur la table d’opération aurait été plus drôle ma foi. Je note, à tenter pour la prochaine fois.

J’arrive à la clinique, me présente à l’accueil. Je tente de faire croire que je viens pour une augmentation mammaire mais cela ne marche pas. Flûte. Je monte dans ma chambre en compagnie d’une autre personne qui semble peu réceptive à mes blagues. Tant pis. Je m’installe et attends mon tour. J’ai faim surtout. Mmmmm une box master… Quoi oui il est 9 heures et alors ?

On vient me prévenir qu’il faut que je m habille. Bon fallait le dire tout de suite si le jogging basket ne plaisaient pas au chirurgien. C est vrai que c est drôlement plus sexy cette combinaison ouverte bleue. Sans parler de cette charlotte. On vient me faire une douche d’autobronzant ? Non ?
On me propose de prendre un médicament pour me détendre. Diantre que c est bien. Je suis stone ma pauvre Lucette. Je souris bêtement. On y va ? Allez c est partttttttttttiiiiiiiiii. L’infirmier me regarde de travers. Ben quoi ? Je ne sais pas si il est plus choqué par le fait que je descende au bloc en sautant comme un cabri ou par ma question à savoir si je pourrais danser le gambadou après l’opération. Toujours est il qu’il ne me répond pas, ni même quand je lui demande quel est son fournisseur.

Je m’allonge et là, OMG, on m’injecte un produit merveilleux. Un produit qui en 2 secondes chrono vous projette dans les bras de Morphée. Pourtant j’ai essayé de tenir. Non je dormirai pas non jeeeeee………. Zzzzzzzzzzzzzzzzz……… 

Et hop je me réveille. Oh bonjour monsieur, bonjour madame, il fait beau ? La vie est belle ? Tiens un monsieur qui dort et qui se vomit dessus. Ai-je trop picolé hier soir ? La fête était bien ?
C’est fou comme dans ces moments là nous sommes d’une zenitude incroyable alors qu’accessoirement, on se réveille d’un coup, dans un lieu inconnu, sans bouger, avec des gens malade autour de nous et des gens en bleu qui se penchent régulièrement au dessus de nous en secouant la tête. Et bien non, nous sommes heureux et le temps passe viiiiiiiiite. Un coup d’œil quand même à mes seins, mais non, rien de nouveau.

Je remonte déjà dans ma chambre et on me fait marcher jusqu’ à mon lit. Oh magie j y arrive. Mouai, avec le recul, je me dis que j aurai du en profiter. Il est déjà 14 heures. Mon image de box master chaudasse les bananas me revient soudainement. J’ AIIIIII FAIMMMMMM.

« Oui ne vous inquiétez pas, nous vous amenons de quoi manger ». Le mot chic est collation. Moi j’aurai dit foutage de gueule. Pas mangé depuis la veille et on m’amène un yaourt nature, un chocolat au lait et du pain. En plus, j’ai mes règles, je suis donc de mauvaise humeur (quand cela m’arrange). Bon je violerai mon frigo ce soir tant pis.

Quelques heures plus tard, je peux rentrer chez moi. C’est fou la médecine : tu pars le matin petit épouvantail joyeux, tu reviens vieux morse handicapé. J’aime. Allez je roule jusqu’à mon lit et vous dis à jamais. Grrrr.


Golden Pony

mardi 19 juillet 2011

Chat Perché



Il est des jours où il est important de se reposer. Non pas des lendemains « de » comme l’a si bien raconté ma poptine, mais des veilles « de ». Alors typiquement, les veilles d’examen (oui celles où tu crois que tu vas tout apprendre en deux heures). Les veilles de départ en vacances aussi. Tout cela. Bon et bien moi j’ai dû organiser ma veille « d’opération du genou ». Non pas que je vous traite de « Dugenoux », mais je devais réellement me faire opérer du genou. Je pense qu’il est inutile que je vous raconte que c’était ma seconde veille d’opération. Ben oui, forcément, j’ai déjà vécu une première veille d’opération mais le matin venu, ils ont refusé de m’opérer à midi. C est inutile de vous le préciser. Nous avons donc reprogrammé la chose.

Je me prépare donc à me présenter à l’hôpital pour la seconde fois. J’ai brulé trois vierges, sacrifié un enfant roi (on devrait tous d’ailleurs), embrassé des ailes de poulet grillées (marche aussi avec les croustillantes), me suis reconvertie à toutes les religions du monde à l’aide de bracelets de couleurs autour de mon poignet (que j’ai du forcement découper une fois sur les lieux). Bref, j’y ai mis tout mon cœur.

« Une veille de » est assez délicate à gérer. Enfin, ça c’est pour rester polie. C’est juste casse couille. C’est une « veille de »,  pas « le jour j », c’est un jour qui ne sert à rien, un jour de merde. Afin que cette journée pourrie passe, je me choisie une âpres midi détente. Youhou !

Tout d’abord, j’en profite pour faire tout ce que je ne pourrais plus faire d’ici demain : lever le genoux, m’accroupir, deux trois pas de break enfin, un truc dans le genre, des entrechats, taper dans la balle de mon chien très fort, courir sur place, faire la danse du genoux. Je m’arrête lorsque je sens les regards lourds, désespérés de mes animaux. Bon ok.

Je vais prendre un bain hein, cela me détendra. J’aime bien les bains. Les bains et les magazines de filles (et le nutella). C’est mon petit plaisir. Un people (au cas où on m’aurait prise en photo sans que je le sache hein) et des articles beauté/mode histoire d’être à la page. Je lance mon bain (très dur), et commence mon petit rituel. Oui, les filles, vous avez-vous aussi votre petit rituel. Vous, les mecs, non. Parce que déjà, un, votre temps passé dans une salle de bain se doit d’être optimisé, et deux, vous ne faites aucune différence entre un shampoing et un gel douche (je ne parle même pas d’un après shampoing ou d’un masque). Diantre.
Je finiz mon application de ce qui va me donner une chevelure hollywoodienne et je me glisse dans le bain. Mmmm Bonheur. Mes pores se dilatent, je suis biennnn.

Je commence tout juste à me détendre lorsque mon chat noir se décide à entrer dans ma salle de bain. Il pousse donc la porte avec joie en hurlant délicatement. Malheureusement, il n’a pas encore appris à fermer cette porte. Donc courant d’air sympa dans la nuque grrr. Je repousse la porte en ne manquant surtout pas d’arroser la moitié de ma salle de bain, en attendant que Monsieur veuille bien se pousser du passage.
Si mon chat veut venir ce n est pas un hasard. Il adore venir me regarder ce petit pervers. Mais ce qu’il affectionne le plus, c’est d’en profiter pour aller à la buanderie (donnant direct sur ma salle de bain) pour y déposer un gros caca (oui bon j’ai cherché un autre mot plus sympa mais bon j’ai pas trouvé mieux… en quatre lettre, le compte est bon CACA). Ouai. Mon chat est comme cela. Cela doit être son moyen de communiquer. Je suis donc à nouveau en train de me détendre lorsqu’une odeur de merde me sort de mes pensées (Lady Gaga s’est elle inspirée de Guesh Patti pour son look et ses clips? Mais la robe de Kate Moss alors finalement ? Mieux que celle de Lily ?). Génial. J’en ai rêvé, Fifty l’a fait.

Il vient ensuite parader le long de la baignoire genre « tu m’as bien vu hein ? » ou plutôt tu m’as bien senti ? Il crie comme à son habitude. Et commence à jouer avec mes pieds sous l’eau. Oui un chat n’aime pas l’eau, mais si il peut emmerder quelqu’un, il passera outre. Plaf plaf plaf. Il regarde partout. Tiens un élastique. Mon chat est un grand fétichiste d’élastique. Il les collectionne, les affectionne, et les range régulièrement dans la gamelle d’eau du chien, ou mieux dans sa litière. Je l’observe, en extase devant mon élastique. Son regard s’élève jusqu’à un panier en osier, situé sur ma troisième étagère au dessus de ma baignoire.

Et là, extraordinaire, mon chat décide de sauter sur ce dernier. Il s’élance, s’accroche au panier, bascule fatalement avec ce dernier et tombe dans ma baignoire. Où j’étais tranquillement installée. Réaction immédiate de panique de ce dernier, il court sur place, ou plutôt sur mes jambes en espérant s’en sortir. Mes jambes sont en sang, la moitié de la salle de bain qui était épargnée par ma fermeture de porte ressemble maintenant à une piscine, et j’ai une trentaine d’élastiques serre tête et une brosse à cheveux qui flottent dans l’eau de mon bain. Dans sa chute, il a également emporté mes disques démaquillant (coton oui). Génial.

J’abandonne mon moment détente, en remerciant mon cher et tendre chat de son intervention. Tiens, cela porte pas chance de clouer un chat noir à sa porte ? Sûr ?


Golden Pony

jeudi 14 juillet 2011

Very bad trip





Lundi matin. Il est dix heures et je suis encore au lit car je me remets avec difficulté, courbatures et nausée –mes trois meilleures amies- d’un week-end fortement festif. Et quand je dis festif je ne fais pas allusion à la petite cuite du samedi soir molle du genou ou au pot de départ de Mich Mich, collègue de boulot à pellicules et cheveux gras. Nan, je parle du tournoi international de la picole, homologuée par sieur Eltsine en personne : un mariage sur deux jours en Provence dans ma belle-famille.

Ingrédients majeurs de la noce : soleil, champagne et musique. Bilan des courses : 12 heures non-stop une coupe à la main (oui oui même toi sue ellen tu peux aller te resaper, et arrêtes de chialer steup) suivi de 6 heures de danse sur la plupart des morceaux qui en général me font partir d’une soirée (les black eyed peas en tête) l’indulgence musicale étant le corollaire de l’alcoolémie comme chacun sait.

J’ai une pensée émue pour mes compagnons de route : pour Gégé d’abord, qui à trois heures matin s’est entêté à boire d’un trait un seau à glace remplit de get 27. Sa chemise en lin s’en souvient encore. Pour Francis aussi, qui dansa seul pendant trente cinq minutes devant ses chaussures posées par terre, perdant systématiquement l’équilibre en essayant de les remettre...

Rien que d’y repenser, j’ai un peu la gerbe.

Et là il se passe ce qu’il se passe généralement un lendemain de fête.
Je regrette, je culpabilise.
Le film de la soirée semble avoir été réalisé par darren aronofsky, j’ai des sueurs froides, des images de moi déformée par le prisme d’une bouteille de champagne viennent exploser ma rétine. Je bade trippe quoi.

J’ai envie de purifier mon corps comme dans une pub pour les produits laitiers, de siphonner des litres d’alka selter, de sniffer de grandes lignes de bicarbonate, de nager dans une piscine de san pellegrino, tout ce que voulez mais qu’on me redonne mon vrai corps merde, pas ce truc tout douloureux et tout moche.

Le moment le plus délicat reste le passage de la station couchée à la station debout. Vous voyez les vampires dans les vieilles séries B quand ils se relèvent en slow mo de leur cercueil, bien raides et bien flippant ? A côté de moi ils ont l’air FRAIS. Rien que lever ma tête de l’oreiller me donne l’impression de recevoir un bon crochet du droit : une myriade de petits points blancs scintille devant mes yeux, tiens c’est jouli. Non en fait c’est un mal de crâne de titan. Ma tête est une maracas qui fait tchik tchik tchik quand je bouge. C’est carnaval de rio pour mes neurones.

Mais c’est pas tout, il y a quelque chose dans mon ventre qui n’est pas comme d’habitude. Un peu comme si valérie damidot s’était pointée pendant la nuit pour tout changer de place.

Oh tiens je vais maroufler un peu cet intestin, ce sera plus magnifique. Et si je découpais harmonieusement cet estomac un peu classique en forme de pampilles, hein? Ah et ce foie ? Allez hop je le repeins à la bombe en jaune fluo, tout à fait dans la tendance.

Valérie je te maudis sur sept générations, toi, tes goûts de chiottes et ta salopette ringarde.

A ce stade des opérations je suis en position fœtale sur mon futon, désolée de tout ce qui m’arrive et j’ai un petit coup de mou.
Alors je pleurniche un peu, ce qui n’attendrit personne puisque je suis seule.

Je puise en moi les dernières forces, implore l’esprit de lindsay lohan et très élégamment glisse par terre en prenant soin de bouger le moins possible, utilisant la technique dite du serpent d’afrique, bien connue des alcooliques anonymes.

Ramper hors de la couette me permet de constater qu’il y a un TRES GRAND NOMBRE de moutons sous mon lit (de poussières, hein, pas les ovidés) et que par conséquent je ferais mieux de tenir ma chambre propre et rangée plutôt que de picoler.

Oui, car les lendemains de fête je me transforme systématiquement en ma propre mère. C’est limite freudien, éminemment chiant et parfaitement inutile puisque je n’ai JAMAIS écouté les conseils de ma mère.

J’entame donc une violente rixe verbale avec moi-même à base de "on a pas idée de se mettre dans un état pareil " , " plus d’argent de poche pendant trois mois " et " ne me regarde pas comme ça je suis ta mère, tu me dois le respect ". Ce à quoi je réponds que de toutes façons les parents c’est tous des psychorigides de droite engoncés dans des carcans judéo-chrétiens qui comprennent rien à la vie. Et que c’est un monde de merde. Et que vive kurt cobain.

Là, je claque la porte mentale de ma chambre et écoute à fond le dernier album de nirvana.

Fin du dialogue. Je suis toujours par terre et j’ai toujours très mal à la tête et au ventre.
Bizarrement j’aimerais bien que ma maman soit là pour me soigner.



GrandeGalope

mardi 12 juillet 2011

Accrochez vos ceintures. Décollage en retard.



Bon et bien voila, je reviens de ma ville rose, le cœur un peu lourd et pas trop reposée mais gonflée à bloc pour entrer dans ma 24 ième année (oui par là… à qqs années près). Ahem.

Vendredi matin, réveil sympa. Je finis mes bagages. Le sourire aux lèvres. Je suis forcement en retard, je me perds dans mes pensées. L’heure passe, je me mets un gros coup de pied au fesses (ce qui est compliqué à faire sur soi même hein, c’est dur de prendre l’élan).
Hop, mes clés, mon sac, merde mon téléphone, mon billet. Bisous le chien, bisous la chatte, bisous le… tiens le chat me fait la danse du ventre ? Ah non, tu me préparais juste un petit cadeau avant mon départ. Un vomito charmant. Cela tombe bien, je ne savais pas quoi faire avant partir.

Deux rouleaux d’essui tout et trois lingettes désinfectantes plus tard (avec la douce sensation d’établir précisément la température intérieure de mon chat préféré), je me dirige d’un pas léger vers l’aéroport.

Hop, je suis dans le bon hall (et le bon aéroport hein…), je regarde les caisses d’embarquement (oui je trouve que l’on a l’impression d’être dans un supermarché, bonjour je dépose mes courses/sacs sur le tapis roulant). Je souris bêtement, jusqu’à ce que la caissière m’indique ma place : « issue de secours ». Heu, elle a lu notre blog elle ou bien ? Je ricane. Et lui demande une autre place. Elle argumente que ce sont les meilleures places. Nan. Lisez notre blog. Nan. Je veux pouvoir mettre mes Marie claire, voici, glamour et courrier cadre (ça c est pour le coté intello hein, je prends le Monde aussi, pour les images et le barbecue).
« Je suis désolée, nous avons déjà 18 personnes sur liste d’attente, les places sont restreintes je ne peux vous en donner une autre ».

Bon bien tenté. Je ricane encore repensant à mon article.

Je ricane moins lorsque j’entends des cris. Beaucoup de cris. Des gens hurlent. Pourtant j’ai mes écouteurs et je ne suis pas en train d’écouter Céline Dion. What’s happen ? Israel boycotte etc. Hum. Des gens assis par terre, un troupeau de CRS les entourant. Hum. Ils ont l’air déterminé. Juste un petit souci. Ils sont placés devant le barrage de la mort (de la mort car tu dois enlever tes chaussures, l’ensemble de tes bijoux dont notamment tes bracelets que tu mets juste 3h47 à remettre). Heu comment j’y accède ? Ce n’est pas tout mais j’ai un avion à prendre comme on dit. Bon, le coup de la femme enceinte marche à tout les coups… je tente ?

J’arrive tant bien que mal à mon but (le biper de l’extrême). J’enlève mes 25 bijoux, éparpille avec joie le contenu de mon sac et me fais tater par une femme au regard totalement inexpressif. J’ai une pensée soudaine pour mon teckel décédé.

Chouette, pas de temps perdu, c est déjà le moment d’embarquer. "Le Monde" sous le bras, ma bouteille de coca zero à la main, LMFAO à fond dans les oreilles, je suis une parfaite parisienne d’origine du sud (mon coté cagole se voit dans mes compensées). Je vais vers ma place au milieu de l avion tout en demandant aux hôtesses si qq un ne veut pas ma place… Non non. Pffff.

Je range mon sac, et je m assoie. Ouch, j’ai mal aux fesses. L’hôtesse se penche sur moi et me dit que c’est normal que je n’ai pas d assise, il y a eu un petit incident au vol précédent, on a donc du enlever mon assise. Et par là même ma ceinture de sécurité. Hein ? Vous êtes donc gentiment en train de m annoncer que je suis assise sur un fauteuil où quelqu’un vient d’uriner ? (Oui parce que c est ce qu elle m’a lourdement sous entendu). Je relève mes bras délicatement des accoudoirs. Brrrrrrrr charmant.

Pendant ce temps l’avion est plein, tout le monde s’est installé, prêt à partir. D’ailleurs, il est l' heure. Ah oui mais non. Suis-je bête. Je n’ai pas de siège ni de ceinture. Je ricanne mais moyen maintenant. Le commandant de bord prend son micro :  « désolé pour le retard mais nous attendons un siège de remplacement pour une issue de secours et nous n’en trouvons pas ». Réaction immédiate, l’ensemble des passagers me lance des regards noirs. Cela va finir dans un bain de sang cette histoire.

Un quart d heure passe. Une demi heure passe. Toujours rien. L’ambiance n’est pas funky. Allez merde on part dans le sud ? Non ? Bon…

Une heure s’est écoulée. Une personne se lève et, grand prince, annonce qu’il me cède sa place. Mouai.  C est vrai que je n y avais pas pensé (pas à prendre sa place hein, mais à descendre de l’avion). Les gens l’applaudissent (pourtant on a pas atterrit ???). Je prends sa place en me faisant la plus petite possible (arggggh mes compensées). Délicat quand on traverse un avion blindé. Il s’apprête à descendre et là, la magie de Air France : un siège vient à nous. Le monsieur va donc rester. Oui, mais aux issues de secours hein.

Entre deux (heures…), j ai eu le temps de prévenir mes parents de la situation (« je te crois pas » « sisisi j’ai pas de siège ») donc je n’ai qu’à les appeler en arrivant afin qu'ils viennent me chercher. L’avion atterrit, je pense deja à cet article. La passerelle n’arrive pas à la hauteur il faut donc sauter. Rire nerveux.

Je récupère mes bagages et appelle mes parents. Dans le vide. Mierda. Au bout d’un moment ils rappellent. Ils sont bloqués. Oui. Une mamie a fait un malaise devant eux dans la rue, ils doivent attendre les pompiers. Rire jaune.

J’ai embarqué mon chat noir dans mes bagages ou bien ?


Golden Pony

jeudi 7 juillet 2011

Envole moi. Envole mooooi.



Ce week end retour famille soleil fiesta ami(e)s miam miam shopping bref le SUD. Pour m’y rendre, j’ai le choix entre tenir compagnie à ma voiture pendant 7 heures avec de fortes doses de red bull, 2unlimited, Gala, 20 fingers and co, me laisser aller aux joies du transport ferroviaire pour une durée de 7h30 (gare de cahors deux minutes d’arrêt) ou bien ! passer par les airs, tel le condor des cités d’or, pour atterrir une heure plus tard dans mon fief natal.
Vous remarquerez que j’ai ôté l’option descendre à dos de mon lama Jorges (il est espagnol et parle comme une vache roumaine) qui me semble un peu risqué pour arriver en temps et en heure à mon apéro d’anniversaire.

Donc, n’ayant qu’un week end, je choisie l’option avion. J’avoue, une heure de vol c est rien. C est trois fois moins que la version longue du grand bleu, c’est le temps d’attente pour ton rendez vous chez le médecin quand tu arrives à l’heure, c’est juste un peu plus que la cuisson d’un tajine, c’est moins que mon temps aller de transport maison-travail de quand je bossais à Paname city. Bref, peanuts.

Ce n’est pas forcément mon mode de transport préféré mais j’avoue, bien pratique. Le temps passe vite, pas le temps de piquer du nez, on redescends déjà. Ceci dit, il y a des choses qui me surprennent et qui me font dire que dans l’avion, nous sommes un peu air du temps (oh oh oh).

Déjà, certaines personnes choisissent des places stratégiques dans l avion. Ok toi Kubiac qui mesure 1m95, je conçois tu préfères les issues de secours. Mais toi Joséphine, avec tes 45 kilos toute mouillée, tu n’as donc toujours pas compris que c est chiant les issues de secours ? Nonononon inutile d’insister, ton sac doit être rangé et rien ne doit gêner une éventuelle évacuation (glups). Ma chère Joséphine (je me mets à genoux pour bien te faire comprendre mon message), le fait d’être proche des issues de secours ne te rendra pas plus la vie sauve. Chiante oui, sauve, j’en doute. Pareil pour le choix d’une place stratégique à l’avant ou en fin d’avion. Bon je vous vois râler vous qui allez au devant de l’avion si c’est possible. Mais oui, on le sait tous que c est pour sortir plus tôt rohhh. Mais j’en ai entendu déjà expliquer : « Non mais tu comprends Michel si l’avion s’écrase en atterrissant, on ne risque rien à l’arrière. D’ailleurs il a été prouvé scientifiquement… ». Et a-t-il été prouvé scientifiquement que les gens augmentent leur degré d’idiotie dans l’avion ?

Parce que, l’autre chose incroyable qui se produit dans ce monde parallèle, c’est que les gens applaudissent lorsque nous atterrissons. Incroyable. Ahhhhh le pilote n’a pas eu encore son brevet ? Ouuuua la chance on a atterrit nikel chrome ! Yesss ! Yaaaa ! Merde les gens, si vous prenez l’avion et que vous considérez que arriver vivant mérite des applaudissements, arrêtez de jouer avec le feu. Choisissez le transport en lama je sais pas moi, mais c est trop de stress pour vos petites têtes.

Tout cela me perturbe. Et lorsque je veux m’injecter une forte dose de coca zéro pour noyer mon chagrin, je vois qu’on me sert l’équivalent d’un bouchon de contrex. Heu, j’en voudrais 5 alors ? Non ? Je ne sais pas mais j’ai l’impression que l’avion, en plus de rendre con, ne donne pas soif. Ni faim hein. Mais malade aussi.

Oui malade. Surtout les enfants. Bon ok ma fibre maternelle n’est pas forcement la plus développée au monde. Ceci dit, je n’ai jamais eu envie de tuer de bébés moi. Enfin, autre part que dans un avion. Oui, des envies de dépecer un petit être, malade en plus. Aucune compassion. Non vraiment. Je crois que l’avion m’enlève tout sentiment humain et je ne me sens même pas coupable. Une heure à coté d’un bébé malade sentant la crotte, passe, mais lorsqu’on commence à dépasser les 7 heures, j’ai juste envie de l’étouffer dans sa couche.

Bref. Il me tarde quand même mon week end. Enfin, si nous arrivons à atterrir hein. Je vous promets, j’applaudirai.



Golden Pony


Spéciale dédicace à toutes les personnes qui ont des casquettes Patrouilles de France 1997. = D


dimanche 3 juillet 2011

10 bonnes raisons de lire notre blog.





  1. Parce que c’est bien.

  1. Parce que pendant ce temps là, tu n’es pas en train de branlouter sur des sites de ventes en ligne et de ventes privées, et où, à tout moment, tu risques de passer à la fatale action de « voir mon panier/ finaliser la transaction/ adresse de facturation. Nous te faisons donc économiser de l’argent. Argent que tu pourras d’ailleurs nous reverser si cela te chante (mozart l’opéra rock) (argh).

  1. Parce que cela te remonte le moral que pour une fois, depuis un mois, on ne te parle pas de ces kilos, là, que tu as en trop et qu' il faudrait que tu perdes avant cet été (quoi ? on est déjà en été ??? Is it a Joke ???? (l’anglais fait plus classe hein)). On ne te fera pas non plus bloquer sur l’état catastrophique de ta botte de paille que tu as sur la tête. Oui les mèches blondes c’est bien, mais si elles sont HYDRATéES. C’est Francky Provost qui me l’a dit.

  1. Parce que tu peux ainsi laisser faire à manger à ton conjoint. Oui. Essaye. Prends l’air concentré et dis « attends chéri je viens de recevoir un mail urgent du taff, je dois absolument répondre ». Si le travail n’est pas susceptible de vous écrire, vous pouvez tenter un « oh je viens de recevoir un mail de marie, elle ne va pas bien du tout » (oui vous savez comme moi que Marie n’existe pas mais après tout, votre moitié n’est pas capable de retenir plus de trois prénoms féminins à la fois (le votre, sa mère et son ex) et encore moins une quelconque histoire relative à cette personne). Voilà, on t’a peut être économisé un repas à préparer, une sortie de poubelle ou un lavage de raton.

  1. Parce que tu participes indirectement à la protection des éléphants blancs triphasés d’asie centrale aquatique. En effet, en lisant ce blog via internet, tu évites de gaspiller du papier. Tu évites ainsi de découper une tonne 45 d’arbres mitoyens calomnieux sans défense d’Asie centrale aquatique. Ce qui permet directement de protéger ces petits éléphants blancs triphasés qui, comme nous le savons tous, ne se reproduisent exclusivement qu’à l’ombre de ces arbres.

  1. Parce que pendant ce temps là, tu ne penses pas à ton ex, oui, ton ex de y’a une semaine, et qui vient de t’envoyer un sms « je sais que je ne devrais pas mais comment vas-tu ? ». Tiens d’ailleurs, voici une raison de lire cet article, nous allons t’offrir une réponse toute faite : « Espèce d’enculé de merde, fais toi bouffer les couilles par un caniche abricot la prochaine fois que tu as envie de m’envoyer un sms. » L’option « bâtard » est acceptable en fin de sms si l’envie vous prend.

  1. Parce que tu nous fais plaisir.

  1. Parce que tu apprends pleins de choses. Siisisi souviens toi. Depuis le début, tu sais que vouloir faire la desperate housewife c’est chouette, se prendre un angle de table basse au coin de l’œil moins, l’autobronzant c’est chouette, les charlottes moins, que les allemands sont chouettes, les graines moins. Tu as pu aussi t’ouvrir à La Culture grâce à nos merveilleux commentaires composés de la chanson française.

  1. Parce que tu augmentes nos statiques lorsque nous nous connectons sur l’éditeur de notre blog. Et ça, cela fait pleins de couleurs. Cool.

  1. Parce que tu peux ainsi faire semblant de travailler de manière intense derrière ton écran. Attention à tout sourire déplacé qui risque de te griller. En même temps, notre blog n’est pas drôle, tu ne risques rien. On n’est pas là pour rigoler hein.

Golden Pony.

samedi 2 juillet 2011

Il y a le ciel, les impôts et la mer



Alors voilà, ce week-end j’ai décidé d’aller à la plage. Oui parce que le combo soldes/grosses chaleurs commence sérieusement à ébranler ma santé mentale. Tout a débuté par des visions de blonde en boa, moon boots et mitaines par 40 degrés et maintenant des hallucinations auditives... Quelque soit l’endroit où je me trouve, les gens finissent toujours par me proposer cinquante pour cent de réduction sur le deuxième article acheté. C’est pô normal.

C’est vrai qu’en ce moment c’est un peu la phrase clé de l’argumentaire commercial, mais j’ai des doutes quand ça vient d’une dame de la cité administrative. Surtout qu’elle est un peu fâchée parce que je suis en retard d’un petit mois dans ma déclaration d’impôts. Ben oui 30 mai, 30 juin j’ai confondu. Mais promis juré c’est pas de ma faute, au début je pensais déclarer mes impôts en ligne parce qu’on avait du rabe de temps mais finalement mon ordinateur a planté rapport à une erreur 404 page not found, je crois.
La dame me regarde comme si je débarquais de Pluton.

Vous avez le formulaire?

Le formulaire chelou que mon ordi a pas voulu télécharger?

Celui que l’administration vous a envoyé, me balance t’elle, glaciale.

Elle me fixe de ses yeux revolver derrière des lunettes à triple foyer qui renforcent nettement le sentiment passager de mépris que je lui inspire. Et qui lui font une tête de grenouille sous speed soit dit en passant. Flash back d’angoisse. J’ai l’impression d’être en terminale en cours de bio et que la prof me demande de donner une définition succincte mais précise de l’ADN.

Une double hélice en 3D qui tourne et qui contient pleins d’infos génétiques compliquées ?



Ah oui non, le papier des impôts, tenez.

C’est votre avis d’imposition de l’an dernier.

Finalement au bout de deux factures edf, un tract contre le nucléaire, un autre pour une alimentation saine à base de germes de soja, une ordonnance pour des compléments alimentaires boosteur de mémoire et un ticket de métro, je lui sors le foutu papier.

Vous êtes passible d’une majoration de 10% et d’intérêts s’élevant à 0,4% par mois de retard.

Grand vide dans mes yeux et dans ma tête.

Mais vous pouvez bénéficier d’une réduction de cinquante pour cent pour le deuxième acheté.

Ahahaha je vois. C’est bien tenté mais non. Je conclus à une hallucination de plus et décide fissa de m’enfuir loin de ce monde de paperasse et de chaleur. En signe d’adieu je fais une pirouette à la dame à lunettes (qui porte un boa et des mitaines à présent) et m’enfuis sur l’asphalte bouillant direction la voiture, la route, la mer.

Après quelques heures de trépignements, de changeages intempestifs de stations de radio, de chants très faux et très fort sur girls just wanna have fun et d’un très ferme " si tu continues je t’abandonne sur une aire d’autoroute " du conducteur, je prends mon air de chat potté dans Shrek pour l’amadouer et nous arrivons enfin.

La plage de sable fin est bondée de touristes allemands (tiens le germe de soja maléfique ne les a pas tous éradiqués ?)

Qu’importe, j’impose avec grâce ma serviette de plage entre un groupe de pré ados rouge vif en pleine partie de football et une famille teutonne bien à l’abri sous un parasol démesuré. Il me faut un maximum de cran pour ne pas hurler sur le cadet qui m’envoie depuis un quart d’heure de copieuses pelletés de sable sur la gueule. Au lieu de ça je le fixe durement derrière mes Ray-ban en murmurant des insultes en allemand qu’il finit par entendre puisqu’il hurle soudain et se jette dans les bras de sa génitrice.

A partir de ce moment j’ai droit à un silence d’église de ce coté de la serviette et de regards vaguement flippés de la part de toute la famille. Ça c’est fait. Reste à crever incognito le ballon des apprentis ronaldo à ma gauche et mon bonheur sera complet. Gnignignignigni. Comme je n’ai pas de couteau suisse sur moi, j’envisage d’exploser l’objet du délit avec les dents ou une branche de mes lunettes mais je me ravise bientôt car la partie de foot est terminée. Je remercie dieu sable et dieu soleil de leur avoir cramé les pieds ainsi que dieu nicotine d’avoir encrassé leur poumons.

Mon répit est de courte durée puisque le plus essoufflé du groupe (un spécimen arborant coupe mulet/joueur de foot des années 80, lunettes aviateur du marché et maillots de bain baywatch) allume d’un coup un simili ghetto blaster de plage que je n’avais pas vu.

La chose en plastique hurle quelque chose comme laisse moi zoom zoom zang dans ta benz benz benz. A choisir j’aurais préféré les bruits de la forêt équatoriale enregistré en boucle de deux heures mais on est pas là pour parler programmation musicale, hein les gars changez rien. Surtout que tout le monde autour de moi à l’air content content. Même la famille Wurst à côté reprend en cœur le refrain, y voyant sans doute un hommage à la fiabilité des voitures germaniques.

Je suis un peu lasse à présent, abattue comme une candidate de télé crochet à qui l’on vient d’annoncer qu’elle ne reviendra pas en deuxième semaine.

Comme il ne me reste plus que la mort par pic glycémique, je décide de noyer mon chagrin dans un seau de chouchous (oui vous savez ces petites cacahuètes enrobées de sucre à deux cents calories la poignée). Je hèle mollement un vendeur ambulant de ces délicieuses saloperies et lui demande le prix pour un sachet.

Cinq euros. Mais je vous fais une ristourne si vous m’en prenez deux.

Comment on dit "et merde" en allemand ?

GrandeGalope