dimanche 2 octobre 2011

Circulez svp.



Du 30 degrés l’après midi alors que le matin il fait 13 degrés tout juste. Du n’importe quoi. Le monde tourne à l’envers ma pauvre Lucette. Je pense que ces différences de températures provoque des surchauffes de cerveaux pour ceux qui en ont, des congélations et destructions de neurones. Je ne peux que constater salement: ce temps rend les gens sont cons.

Oui, sombre constat hein. Mais très franchement, je n’ai pu que le constater cette semaine.

Beaucoup de travail, semaine harassante. Une main sur le téléphone, une main sur le clavier, un œil sur le planning, et le dernier œil (je recompte, oui, il m en reste un second) sur la rue. Alors que je vous explique : notre agence vitrine donne sur une rue passante, et nous louons juste à côté un parking fermé pour nos véhicules. Véhicules et matériaux. Donc beaucoup de va et vient de nos équipes. Et donc, nécessité absolue de laisser le passage.

Ayant un coiffeur rapide pas cher à qqs mètres de mon taff, c’est le défilé incessant de wesh wesh ma gueule. Et la tentation de se garer sur l’entrée de notre parking doit être énorme. Malgré l’énorme croix rouge sur le sol (et les 132 panneaux collés sur la porte « interdiction de stationner, merci » (trop gentil je pense) ).
Je passe donc mon temps à faire en sorte que nous ne soyons pas bloqués, que nous pussions travailler en fait. D’où mon troisième, heu second, œil sur la rue. J’ai un peu l’impression d’être un épagneul de chasse. Je pose dès que je vois qq'un en train de se garer. Et file à la seconde dès que le signal (« j’ai mis mon frein à main et j’ai éteins le contact ») est déclenché.

Ce jeudi, j’étais donc sur mes 453 dossiers lorsqu’un djeuns se gare, musique à fond. J’aurai du me méfier, Colonel Reyel + chaleur + coussin forme de cœur à l’arrière de la voiture, ce n’est pas bon.
Je m’avance avec mon plus beau sourire d’épagneul breton et demande gentiment à ce jeune de ne pas se garer là puisqu’il s’agit d’une sortie de véhicule. Réponse cinglante : « et alors ? ».
Heu j’avoue je suis déstabilisée. Réponse de pauvre étudiante d’école de commerce avec éducation  dans lycée catholique, qui n’a jamais fait quelque chose d’illégal : « et bien vous n’avez pas le droit ! Nous avons besoin de cette sortie. »
Réponse encore plus cinglante : « et alors ? », claquant sa porte, fermant sa voiture, et passant son chemin. C’est cela alors le mystère des post ados. Ils sont moches, boutonneux, alors ils sont jaloux des gens normaux et ils deviennent cons. Des gros cons mêmes.
Je n’ai su que répondre « je vous aurai prévenu ». Genre réplique  tout droit sortie de destination finale 9, qui signifie que tu vas finir broyé avec ta copine par un hachoir géant que je dirigerai, tout en riant de manière diabolique. Et tu t’en seras même pas douté.

Il me lance un dernier « ouai c’est ça ».

C’est dans ces moments là que j’ai envie d’avoir un passé de 21 ans de free fight et non pas de free sugar, de lui lancer un « ouai petit con ». De l’attraper par l’oreille après lui avoir fait une balayette, lui faire démonter le pare choc à l’aide de ses dents, lui fourrer son arbre magique là où je pourrais, afin que cela sente bon à l’intérieur, lui éclater les deux genoux avec un démonte pneu et lui demander si il a compris ma demande ou si je dois reformuler.
Mais malheureusement, mon année de danse classique quand j’avais 4 ans (même pas terminée car le professeur n’a plus voulu de moi car définitivement, il ne pourrait rien faire de moi (histoire véridique) humpf), ma faculté à manier des pinceaux, mon agilité à passer l’aspirateur et ma maitrise d’Excel n’ont rien pu faire.

Je me suis faite séchée par un jeune. Merde. J’ai bien pensé à rayer sa voiture, ou, comme on me l’a judicieusement conseiller crever les pneus, les dégonfler, casser les essuies glaces, jeter de l’acide/ liquide de refroidissement sur la carrosserie. Mais bizarrement je pense que j’aurai été soupçonnée. J’ai donc opté pour la bonne élève qui fait tout bien et surtout pas ce qui est interdit : la délation. J’ai appelé la police. Et bien la police, ils aiment bien les bons élèves. Étant un peu sur les nerfs, je raconte surtout l’air méprisant de ce connard de gosse. Et ils ont compris. « Ok, on envoie une équipe. »

Diantre, Horacio va arriver ? Vraiment ? Rapidement ? Incroyable ! Je me frotte les mains, heureuse que l’autre enflure prenne une amende et une gentille explication. Sauf que ce dernier revient au bout d’un quart d’heure. Et reprend sa voiture. L’air de rien. Et pas les flics. Je suis déçue.

Il part. Et à cet instant précis, un autre jeune se gare à sa place. Je sors, légèrement énervée, pour ne pas dire juste à point. J’ai du mal à sourire, bavant, l’épagneul parisien qui est en moi a un peu la rage: «Il ne faut pas se garer ici… ».

Réponse de l’intéressé : « Ben pourquoi ? Y’avait bien quelqu’un de garer avant moi, non ? ».

Perplexité.




Golden Pony

dimanche 25 septembre 2011

Le courant ne passe pas là.



Oulalalalal très peu actives en ce moment ! Les blondes ont la vie rude ! Mais ce n’est pas pour autant que la looze m’a quitté. Oh nonononon !

Dernière en date, ce début de semaine. Après une journée harassante (j’aime bien ce mot, cela fait bon chic bon genre, cela redore mon image plutôt que de parler de toilettes à la turque), je rentre chez moi. Je suis accueillie par un chien sauteur, donneur de balle. J’ai pas mal avec les donneurs d’ordre, mais des donneurs de balle, c’est plus sympa. Je rentre donc, manque de m’étaler 4 fois devant mon portail,  mon chien me déposant la balle sous chacun de mes pas. Et étant fatiguée, je m’en aperçois qu'après 4 fois. Logique.
Je roule donc jusqu'à ma boite aux lettres et trouve une gentille lettre de EDF. Après les impôts, cooooool. J’adore Septembre.

Je continue mon parcours du combattant : j’ai deux sacs dans les mains, mon portable à l’oreille, le chien sauteur agrippé à mes fesses, et j’avance en roulant. On dirait une épreuve de l’émission sur les pistes de Xapatan. Tout en faisant attention à LA lettre.

Je dépose tout délicatement dans mon entrée (je lâche tout en vrai). Le chien en profite pour mettre la tête dans mon sac et en tirer un chewing gum. Je le laisse faire, à vrai dire, je pense que je vais rire. Je m’installe sur le canapé et ouvre mon courrier. Une facture. Tiens original. Oui une facture, mais une facture de résiliation. Original oui. Je relis à trois fois le titre pendant que mon chien ne fait plus trop la différence entre contenu et contenant. Facture de Résiliation. Résiliation. Mince flûte.

Je saisis mon téléphone qui, à vrai dire, n’a jamais réellement quitté mon oreille, et appelle le numéro service client. Bon inutile de dire que le numéro est payant hein, que tu as du faire 15 fois étoile pour arriver à un menu logique, sans 43 propositions. J’attends une dizaine de minutes, et une voix robotisée me réponds : « le temps d’attente est trop long, veuillez rappeler ultérieurement. » Et là, tu as beau tout faire, hurler nooooon je peux attendre. Rien. Un bip bip bip qui te met légèrement la pression.
C est pas grave, je rappelle. Mon chien ressemble à un crocodile, il n’arrête pas d’ouvrir et fermer la mâchoire. Au moins, il m’aide à patienter. Je repars pour 15 minutes d’attente et là, magie. UN CONSEILLER ! Ouiiiii et un vrai !

J’explique mon cas, disant que je suis surprise de constater une résiliation sur mon compte. Il me répond que « c est normal puisqu’ils ont une demande de résiliation de compteur qui a été faite ». Oui sauf que c est pas moi,  c’est juste la voisine qui est partie. Oui, visiblement elle a du donner mon numéro de compteur. Je demande d’annuler. « Oui mais madame, maintenant il faut rouvrir un compteur donc ce n est plus mon service, je vous transfère ». Je le sens mal. Mon chien commence à buller.

Je ré explique ma situation à la nouvelle conseillère et demande à rouvrir mon compteur.
« Pourquoi l’avoir résilier si vous vouliez le garder ? »
« Non mais ce n’est pas moi qui l’ai résilié, c est notre voisine. Je suis d’ailleurs surprise qu’on puisse résilier sans plus d’information que cela un abonnement. Demain je veux résilier ma voisine, je peux. »
« Vous voulez résilié ? Je vous passe le service approprié . »
« Non c’était un exemple. Je ne veux pas résilier. »
« C’est pourtant ce que vous avez fait non ? »
« Heu non pas moi, ma voisine. Et c est une erreur. »
« Il faut donc dire à votre voisine d’appeler directement si elle veut résilier. »
Je me sens moi aussi habité par un crocodile. J’ai juste envie d’attraper sa petite face de conseillère et de lui passer au rabot à bois et de laisser le tout dans des toilettes d’autoroute. OUAI. J’ai l’impression d’être dans la maison qui rend fou des 12 travaux d’Astérix (paye tes références de dingues télévisuelles de quand nous avions 12 ans. Ce qui n’empêche pas M6 de rediffuser tous les noëls la même chose).

Finalement, nous arrivons à un accord : on résilie l’ensemble de la rue, et je me raccorde à la mairie. Enfin, grosso modo. Elle raccroche après 12 minutes (et encore plus d'euros) en me disant qu’elle nous offrait les frais de réouverture du compte. Royal non ?


Sinon, ce matin j’ai reçu un sms de la CAF disant que « mon dossier avait bien été pris en compte ».
Je n’ai jamais déposé de dossier.



Golden Pony

mercredi 14 septembre 2011

Les 10 pires situations de notre vie.


Une bonne rentrée à tous avec ce top 10 des choses les pires que l’on pourrait subir.

  1. Se frotter sous les aisselles de l’ensemble de l’équipe des ouvriers faisant les travaux en face de chez nous (en fin de journée évidemment).
  2. Enfiler un col roulé, une combinaison de sudation et être enfermée dans un sauna tout en buvant du thé. Et si j’ai les cheveux mouillés, c est le drame.
  3. Accoucher d’un lamantin. Cela ne doit pas être facile et douloureux.
  4. Coucher avec un lamantin. Brrr.
  5. Changer d’adresse, tomber malade et attendre ses remboursements, constater une erreur sur le montant des impôts… Vive l’administration française !
  6. Tourner un film porno dans une rame de métro au mois de juillet. J’aimerai vraiment pas lêcher les barres glissantes ni coller mes parties génitales sur les vitres gluantes.
  7. Passer une nuit dans les toilettes à la turque d’une aire d’autoroute, en plein été, pendant des grêves des « techniciens de surface ». Je sais je sais, je fais une fixette sur cela en ce moment.
  8. Etre soigneur au parc de Thoiry le jour où Marcel le guépard a une rage de dent, Dundile la croco a ses règles et Dumbo la pire diarhée de sa vie.
  9. Porter le dentier de Mamie Josette, la mamie à moustache de la maison de retraite. Oui, non vraiment.
  10. Echanger les lames du sanibroyeur de mon travail avec celle de mon mixeur. Même si c est écolo, je crois que je prendrai moins de smooties au petit dej.

Et bon ap!


Golden Pony

vendredi 2 septembre 2011

Salade de bisounours et de carambar.



J’aime bien les hôpitaux. J’aime bien y aller lorsque ce n’est pas prévu et j’aime bien y prendre mes abonnements. C’est comme cela.

Ce que je préfère c’est lorsque je vois mon spécialiste. Je l’aime bien (j’aime bien tout aujourd’hui hein, j’ai mangé du bisounours au repas). Il a, comme tout spécialiste, un air perché. Mais perché pas là. Perché là haut. Très haut. Le genre de chose que j’aime (bien).

Chaque fois qu’il prononce mon nom dans la salle d’attente, il sourit. Je suppose qu’il doit bien m’aimer. Il doit surtout se dire « ah la dingue, je vais me marrer un bon coup après tout ces vieux cons qui me cassent les couilles ». 

Cela commence toujours de la même manière. Il me demande comment je vais, et je lui réponds toujours la même chose : « bien et vous ? ». Re sourire. Il se plonge ensuite dans des documents, lève les yeux par moment, et reconnait que oui, je vais bien sur le papier. Je me fais ensuite palper, observer en détail, les yeux au dessus des lunettes. Oui oui je vais bien!

Je lui lance un « c’est quoi ça ? » en montrant mon doigt. Il examine à nouveau, guettant le moindre indice. « Hum je ne vois rien de spécial ? ». « C’est un doigt, vous êtes sûr que vous êtes medecin ? ». Regard de droopy. J’aurai du manger du clown avec mes bisounours ce matin.

Vient la balance. Hop. Alors j’ai tout essayé, expulser le maximum d’air, soulever un pied, serrer fort les dents, mettre mes cheveux sur le côté, secouer mes mains… on ne perd pas de poids. Je me pèse en faisant des grimaces et lui annonce mon poids.
« Vous avez grossi. 10 kilos. C’est pas bien. »
« Heu non, vous vous trompez de dizaine. »
« Ah vous êtes comme avant. C’est bien. »

Je reviens en face de lui. J’ai l’impression de passer un examen et qu’il est sur le point de le valider. Grand sourire de ma part (cela marche pour les flics alors pourquoi pas…). C’est bon, mon CT est OK.

Vient enfin la dernière phase et je pense pour lui, la meilleure : mes questions. Type « pourquoi quand je fais ça, ça fait ça ? » « vous croyez que je pourrais faire ça ? j’ai pas envie mais bon. » « un jour, on pourra greffer un pied de sanglier à qq’un ? oui cela n’a rien à voir mais bon c’est important je pense ».

Sourire.

Je le quitte en lui lançant un « on s’embrasse ? » systématique. Sourire. « A bientôt Dr House. »

Re sourire. En tout cas moi aussi j’ai le sourire. Et j'ai surtout trois mois pour préparer mes prochaines vannes. Yihaaaaaa!!!!


Golden Pony