mercredi 27 juillet 2011

Un matin, ça ne sert...




Il y a des matins comme cela. On se réveille, mal à l’aise.

Cette nuit, j’ai rêvé de lui. A vrai dire, je ne sais pas si j’aurai préféré ne jamais m’endormir ou plutôt ne jamais me réveiller. Sensation troublante. Désagréable. Pourtant, depuis toutes ces années, je pensais l’avoir oublié. Mais il a suffit d’un rêve, d’une nuit, pour que son image douloureuse me revienne. Une nuit contre des années, rien n’y fait. Une nuit contre des décennies.

Dormir, c’est oublier mais parfois c’est aussi se rappeler. Les souvenirs rejaillissent, presque intacts.  La sensation de manque aussi. J’ai du mal à me réveiller. Je n’aime pas être comme cela. Comme si j’étais touchée. Hier tout allait bien, aujourd’hui, je suis perdue.

Un rêve qui m’a semblé durer une éternité. Un rêve plein d’insouciance, où tous les repères sont différents. Un rêve sans lois, sans raison, sans mensonge. Juste lui et moi pour des retrouvailles. Comme si rien ne s’était perdu, comme si rien n’avait changé. Il était là.

Petit à petit, l’esprit reprend ses marques, tant bien que mal. Avec son lot de questions. Qu’est il devenu ? Quelle vie a-t-il maintenant ? A-t-il changé ? Est il heureux ? Mais surtout, pourquoi autant de questions sans réponse ? Je pense que c est cela le pire. Le manque de réponses. Ton silence absurde qui possède mon rêve. Constat effroyable. Ton odeur me manque. Des larmes inexpliquées coulent sur mon visage. Il faut que je le revois.

Je me fais mon chocolat au lait, nostalgique, une boite de Nesquick dans les mains. Des frissons me parcourent tout le corps. Il faut que je sache. Il faut que je reprenne contact. Je m’installe donc, tremblante devant mon clavier et décide de lui envoyer un email.

Réponse reçu par mail quelques heures après : 

« Ma chère Golden Pony,

Avec un prénom comme cela, il est certain que tes parents ne t’aimaient pas. Moi non plus d’ailleurs, j’en ai juste rien à foutre de ta petite tronche.

Pour répondre à tes questions : je suis parti en Angleterre ouvrir un bar gay. J’y ai rencontré d’ailleurs le chat de ma vie, un superbe persan aux moustaches dorées. Grrr. Je n’ai pas changé, je suis heureux oui, et non je ne pense pas à toi. Je m’en bats le chocolat au lait de tes états d’âme.

Si tu n’as que ça à foutre de te poser des questions débiles sur moi, écris un blog.

Allez salut. 














Signé Groquick»

Maintenant je sais.


Golden Pony.

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