vendredi 25 novembre 2011

Le téléphone qui rend fou.


Des fois, je fais la standardiste.


- "Entreprise XSSSSS Bonjour !"
- "Heu je suis où ?"
- "Je ne sais pas, dans votre salon j’imagine."
- "Non mais j’ai appelé qui ?"
- "Le numéro que vous avez composé."
- "Ah oui. Mais qui vous êtes ?"
- "La personne que vous appelez."
- "Mais j’appelle qui ?"
- "Demandez à votre téléphone."
- "Ah bon ?"
- "Ou appelez France télécom."
- "Pour ?"
- "Comme ça."
- "Je…"
- "Oui ?"
- "Je ne sais plus. Je voulais appeler et puis je me trouve chez vous."
- "Vous êtes chez moi ? Diantre."
- "Ben oui, je vous ai au téléphone."
- "Mais je ne vous vois pas."
- "Hein ?"
- "Où êtes vous ?"
- "Ben dans mon salon."
- "Ah j’en étais sûre !"
- "Quoi ?"
- "Je vous l’avais dit. Dans votre salon."
- "Je ne sais plus moi, je voulais joindre Roselyne et je ne l’ai pas."
- "Si vous ne l’avez pas, il faut la joindre effectivement. Mais sachez qu’on ne possède jamais réellement les gens. Entre nous."
- "Vous la connaissez ?"
- "J’en connais une mais je ne sais pas si c’est celle là."
- "Mais je suis sur sa ligne là."
- "Faites attention de ne pas trop l’écraser alors."
- "Hein ?"
- "Oui ?"
- "Je ne sais plus."
- "Pas de souci, je lui passerai le bonjour."
- "Ah merci, bonsoir."
- "Bonsoir !"


Golden Pony.

dimanche 20 novembre 2011

En vacance, j'oublie rien.


Nous sommes en plein mois de février, pardon, novembre, il fait froid, le soleil a décidé de ne plus se lever ou quand il se lève, il a autant la gueule de bois que ma collègue.
Bref, c’est pas jojo, le moral fait le yo yo.
Mais j’ai THE solution. Non, pas squatter devant les anges de la télé réalité en se goinfrant de chocolat côte d’or aux noisettes et en ricanant bêtement dès que Vandetta ouvre la boca. Quoi que.
Non, une vraie solution: penser aux vacances. Et en prendre. OUAI.

Voila. Voiture boulot dodo c’est bien. 1 mois. Et quand il fait beau et chaud, chaud et beau. Mais là, les vacances (comprennez tong dos nu monoi et barbecue) sont loins. Alors ma moitié et moi-même nous avons décidé de poser des vacances en janvier. Oui. Tant qu’il n y a pas de gremlins à la maison, à nous les vacances hors période scolaire et hors touristes allemands.
On ne fait pas dans l’original mais dans le 100% plaisir, nous décidons de retourner aux States chez nos expatriés préférés.

Première étape : choix des dates. Après erreur sur l’année du calendrier, une tentative de compréhension des zones de vacances, les dates sont fixées.
Deuxième étape : étude de marché. En deux jours, je suis capable de citer tous les noms des aéroports américains, tous les vols direct et les étapes possibles pour rejoindre la France aux US, je réponds au téléphone en commençant par « go voyages bonjour ! ». Une étape nous permettra de baisser le prix du billet par deux. Nous choisissons Bruxelles (en Allemagne dixit Smart Box).
Troisième étape : la réservation et le douloureux paiement. Nous relisons 21 fois notre sélection (ce qui vaut presque un début d’engagement d’une procédure de divorce). Tout est validé, je clique pour payer. Ah tiens, le prix a changé. Ah oui, le prix indiqué était celui en cas de commande entre 4h et 6h du matin (véridique, cf Go Voyages). Sinon, à 22h c’est 25 euros de frais de dossier. Et si je me mets un doigt dans les fesses on a 10% ? Faudrait pas nous prendre pour des jambons hein.
Je valide mes codes, me demande comme d’hab quels sont les chiffres du cryptogramme visuel, et prie pour que mon ordi ne plante pas au moment de la transaction (ayant un peu la looze dans ma vie, c’est typiquement le genre de truc qui m’arrive). Tout se passe bien. Nikel. Imprim’écran. Yessss ! je sens le soleil me dorer les pieds, mes dollars bruler dans les outlets, mon accent toulousain américain venir, la sauce burger me couler sur les doigts. BONHEUR.

Le lendemain matin, mail. 5 minutes après avoir fait ma commande, j’ai reçu un mail. Véridique. Finalement, le vol que nous avions pris à l’aller n’est pas tel qu’ils l’ont décrit, finalement, il y a une autre escale « commerciale » qui n’était pas prévue (drôle, 5 minutes après avoir payé). On m’informe que j’ai largement le temps à cet escale de « descendre de l’avion, récupérer mes bagages, me présenter à la douane, passer les guards amerlocks (toujours très aimables), me présenter à la compagnie, déposer mes bagages, aller au bon hall et embarquer ». J’ai effectivement 1h45. BLAGUE. Ont-ils omis les paramètres « j’aipasdormidelanuit », « jetlag » (interdiction de chanter hein), « j’aidestalons »,  « j’aiunaccenttoulousainaméricain », « lesandiwchfromagechaudm’afoutulagerbe ». HEIN ???
Que nenni. Et le pire, leur mail termine par « si vous ne répondez pas avant ce soir minuit, votre billet s’autodétruira ». Oui si je ne répond pas avant minuit, mon vol est annulé. Crise.
Je prends sur moi et revalide mon vol. On m’informe que c’est ok pour le vol aller et que nous verrons pour le vol retour. Bon, à la limite, si je reste coincer là bas, c’est pas bien grave.

Bon, tout semble réglé enfin. Soulagement.

Je m’installe sur le canapé et commence à feuilleter nos passeports, songeuse. New York, SF, je compare les dates, regarde la photo de mon homme, émue, si jeune. Si JEUNE. AHHHHHH. Son passeport est périmé.


Mouai.

Golden Pony

dimanche 13 novembre 2011

Les 10 choses qui nous font le plus plaisir.


  1. Vous allez chez Bershka et là, magie de la couture, vous rentrez dans du 34. Jubilation. Ce pantalon est immonde mais qu’importe. Vous y rentrez à l’aise Blaise. A l’aise Blaize dans du 34. Hystérie. (Par contre, ne pas tenter de passer chez Jennifer après hein… dur retour à la réalité). 
  2.  Vous recevez un avis de passage du facteur (qui par ailleurs n’est pas passé hein, il a juste mis son papier mais pas trouvé le temps de sonner chez vous bref). Une semaine à se demander ce que c’est (oui parce que forcément, au vu des horaires de la poste, il n’est possible de s’y rendre que le week end). Et là, gros colis. Oh. Ah oui, ma commande vente privée que j’avais oublié. CHOUETTE ! C’est bon d’avoir un cerveau de poulpe parfois. Great ! 
  3. Vous croisez votre ex : il est devenu gros, moche, sale (oui allons y, noircissons le tableau, notre objectivité est bien connue). Comme de par hasard, ce jour là, vous sortiez d’une cure de purification extrême (comprenez contrex et pruneaux) qui vous a fait perdre une dizaine de kilos, vous sortiez de chez le coiffeur et de vacances, tout en vous rendant à un entretien (dixit super bien sapée la fille). Bref vous êtes rayonnante. Son regard brillant, c’est pas comme mastercard, cela n’a pas de prix.
  4. Votre moitié vous propose un massage. Finalement, ce n’est pas tant la qualité du massage qui vous plait (à vrai dire, le massage poing/ décollement peau/ massage des os ne m’a jamais trop plu) mais la proposition… C’est tellement mignon. 
  5. Les impôts vous envoient un chèque. Trop perçu. Diantre, mais vous savez où va aller cet argent que vous aviez déclaré perdu dans votre petite tête de piaf ??? Pas besoin de vous le dire, vous avez une liste magique de 13 objets bijoux vêtement sac en permanence sur vous qui ne demande qu’à être allégée. Happy je vous dis. 
  6. Un mec qui vous reluque le cul depuis tout à l’heure. Oui quoi, mince, on est pas des morceaux de viande ! Et la révolution de la femme hein ? Je suis un être humain, pas un objet exposé, une personne sensible capable de faire des raisonnements complexes et… Bon c est bon, cela fait plaisir malgré tout. 
  7. La bonasse sur qui tous vos collègues de travail lorgnent a pris 10 bons kilos pendant les vacances. Et ouai. Et en plus, elle a une sale peau (c’est mauvais le chocolat ma petite dame!). 
  8. L’ex de votre mec vient encore de se faire larguer. Salement. Oui celle-ci qui vous a toujours regardé de travers (forcément, vous réussissez là où elle a échoué), celle qui vous a envoyé des mails anonymes d’insultes par sa véritable adresse mail. Oh c est moche de se réjouir du malheur des autres. Mais c est tellement chouette. Hi Hi Hi. 
  9. Demain il fait 13 degrés et il pleut pas. Ben ouai, 8 ans de vie parisienne, on se contente de peu. 
  10. Se rendre compte que « cela pourrait nous arriver » et tous les jours se dire que l’on a vraiment de la chance. Se lever tous les matins et que tout aille bien, c’est cela mon plus grand plaisir au final.
Golden Pony

mercredi 2 novembre 2011

Si Si la famille.



Mes parents sont chez moi. Depuis une semaine. Oui. C’est bien. Oui. Cela ne justifie pas un manque d’activité sur ce blog, mais cela explique… un peu…

On s’aperçoit vite que ses parents sont chez soi (oulala compliquée la phrase). Parce qu’on est chez soi, sans l’être vraiment (compris ?). Je remarque très vite la présence de mes parents. Ou plutôt de ma mère hein. Je vous vois sourire. C’est fatal.

Des choses se mettent à bouger chez moi. Changent de place. J’ai bien pensé à appeler Mystère, afin de passer dans l’émission avec le sujet des pommes volantes, mais j’ai préféré traquer le mal moi-même (en plus, je préférerai passer dans la nuit des  héros en sauvant mon chat d’un arret respiratoire avec un macaroni, RIP Guiguite).

Mes torchons sont venus s’agripper à mon évier. Alors qu’ils étaient bien côté fenêtre. Si si si. Mes casseroles se reproduisent dans des placards différents. What’s up ? Et le pire est arrivé un matin : « Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan (voix légèrement aggacée), où est le nutella ? »
Réponse : au frigo. Damned. C’est la fin.

Je prends sur moi. Mes éponges ont perdu leur attribution de fonctionnalités. Je retrouve mon père grattant ses pinceaux et son bac avec mon éponge de la salle de bain. Bon. Où sont mes gants ? Devrais je jeter un coup d’œil dans mes toilettes ?

Viennent après les questions de décoration. Et les conseils de votre mère. Qui, je pense, a oublié que vous n’aviez plus 15 ans, et donc que vous aviez pu développer votre propre goût des choses, certes, à dix mille lieux des siennes, mais qui vous est propre. Elle a également oublié que l’art et la déco sont subjectifs. Hein. Humpf.

Elle commence à m’énnumérer la liste des choses à faire, en commencant toujours par la même phrase « tu sais ma fille, si j’étais toi ». Du tact. Mais je me retrouve donc à devoir changer la peinture du mur, changer certains meubles de place, virer « ce dessin immonde » (la toile que j’ai réalisée la semaine dernière), colorer les yeux de mes chats (et leur empêcher de faire pot pot, ce qui serait merveilleux certes), ranger mes jouets (concernant mon lapin à custom Qee et mes figurines Mist), d’arrêter d’écouter Orelsan et m’attacher les cheveux. A bon ce n’est pas de la déco ? Mais c n’est pas grave, je suis dans son champ de vision donc je mange. A cet instant, l’homme file dehors, les animaux se cachent et moi je pense très fort à mes séances de sophrologie. Zzzzzz.

Je lui propose alors de faire un cahier de doléances, qu’elle pourra elle-même remplir ainsi que mes beaux parents, afin que l’on aménage une maison parfaitement parfaite à leurs goûts.

D’ailleurs, si vous aussi vous avez des remarques, vous pouvez me les signaler en commentaire de cet article.

Merki.


Golden Pony