mardi 12 juillet 2011

Accrochez vos ceintures. Décollage en retard.



Bon et bien voila, je reviens de ma ville rose, le cœur un peu lourd et pas trop reposée mais gonflée à bloc pour entrer dans ma 24 ième année (oui par là… à qqs années près). Ahem.

Vendredi matin, réveil sympa. Je finis mes bagages. Le sourire aux lèvres. Je suis forcement en retard, je me perds dans mes pensées. L’heure passe, je me mets un gros coup de pied au fesses (ce qui est compliqué à faire sur soi même hein, c’est dur de prendre l’élan).
Hop, mes clés, mon sac, merde mon téléphone, mon billet. Bisous le chien, bisous la chatte, bisous le… tiens le chat me fait la danse du ventre ? Ah non, tu me préparais juste un petit cadeau avant mon départ. Un vomito charmant. Cela tombe bien, je ne savais pas quoi faire avant partir.

Deux rouleaux d’essui tout et trois lingettes désinfectantes plus tard (avec la douce sensation d’établir précisément la température intérieure de mon chat préféré), je me dirige d’un pas léger vers l’aéroport.

Hop, je suis dans le bon hall (et le bon aéroport hein…), je regarde les caisses d’embarquement (oui je trouve que l’on a l’impression d’être dans un supermarché, bonjour je dépose mes courses/sacs sur le tapis roulant). Je souris bêtement, jusqu’à ce que la caissière m’indique ma place : « issue de secours ». Heu, elle a lu notre blog elle ou bien ? Je ricane. Et lui demande une autre place. Elle argumente que ce sont les meilleures places. Nan. Lisez notre blog. Nan. Je veux pouvoir mettre mes Marie claire, voici, glamour et courrier cadre (ça c est pour le coté intello hein, je prends le Monde aussi, pour les images et le barbecue).
« Je suis désolée, nous avons déjà 18 personnes sur liste d’attente, les places sont restreintes je ne peux vous en donner une autre ».

Bon bien tenté. Je ricane encore repensant à mon article.

Je ricane moins lorsque j’entends des cris. Beaucoup de cris. Des gens hurlent. Pourtant j’ai mes écouteurs et je ne suis pas en train d’écouter Céline Dion. What’s happen ? Israel boycotte etc. Hum. Des gens assis par terre, un troupeau de CRS les entourant. Hum. Ils ont l’air déterminé. Juste un petit souci. Ils sont placés devant le barrage de la mort (de la mort car tu dois enlever tes chaussures, l’ensemble de tes bijoux dont notamment tes bracelets que tu mets juste 3h47 à remettre). Heu comment j’y accède ? Ce n’est pas tout mais j’ai un avion à prendre comme on dit. Bon, le coup de la femme enceinte marche à tout les coups… je tente ?

J’arrive tant bien que mal à mon but (le biper de l’extrême). J’enlève mes 25 bijoux, éparpille avec joie le contenu de mon sac et me fais tater par une femme au regard totalement inexpressif. J’ai une pensée soudaine pour mon teckel décédé.

Chouette, pas de temps perdu, c est déjà le moment d’embarquer. "Le Monde" sous le bras, ma bouteille de coca zero à la main, LMFAO à fond dans les oreilles, je suis une parfaite parisienne d’origine du sud (mon coté cagole se voit dans mes compensées). Je vais vers ma place au milieu de l avion tout en demandant aux hôtesses si qq un ne veut pas ma place… Non non. Pffff.

Je range mon sac, et je m assoie. Ouch, j’ai mal aux fesses. L’hôtesse se penche sur moi et me dit que c’est normal que je n’ai pas d assise, il y a eu un petit incident au vol précédent, on a donc du enlever mon assise. Et par là même ma ceinture de sécurité. Hein ? Vous êtes donc gentiment en train de m annoncer que je suis assise sur un fauteuil où quelqu’un vient d’uriner ? (Oui parce que c est ce qu elle m’a lourdement sous entendu). Je relève mes bras délicatement des accoudoirs. Brrrrrrrr charmant.

Pendant ce temps l’avion est plein, tout le monde s’est installé, prêt à partir. D’ailleurs, il est l' heure. Ah oui mais non. Suis-je bête. Je n’ai pas de siège ni de ceinture. Je ricanne mais moyen maintenant. Le commandant de bord prend son micro :  « désolé pour le retard mais nous attendons un siège de remplacement pour une issue de secours et nous n’en trouvons pas ». Réaction immédiate, l’ensemble des passagers me lance des regards noirs. Cela va finir dans un bain de sang cette histoire.

Un quart d heure passe. Une demi heure passe. Toujours rien. L’ambiance n’est pas funky. Allez merde on part dans le sud ? Non ? Bon…

Une heure s’est écoulée. Une personne se lève et, grand prince, annonce qu’il me cède sa place. Mouai.  C est vrai que je n y avais pas pensé (pas à prendre sa place hein, mais à descendre de l’avion). Les gens l’applaudissent (pourtant on a pas atterrit ???). Je prends sa place en me faisant la plus petite possible (arggggh mes compensées). Délicat quand on traverse un avion blindé. Il s’apprête à descendre et là, la magie de Air France : un siège vient à nous. Le monsieur va donc rester. Oui, mais aux issues de secours hein.

Entre deux (heures…), j ai eu le temps de prévenir mes parents de la situation (« je te crois pas » « sisisi j’ai pas de siège ») donc je n’ai qu’à les appeler en arrivant afin qu'ils viennent me chercher. L’avion atterrit, je pense deja à cet article. La passerelle n’arrive pas à la hauteur il faut donc sauter. Rire nerveux.

Je récupère mes bagages et appelle mes parents. Dans le vide. Mierda. Au bout d’un moment ils rappellent. Ils sont bloqués. Oui. Une mamie a fait un malaise devant eux dans la rue, ils doivent attendre les pompiers. Rire jaune.

J’ai embarqué mon chat noir dans mes bagages ou bien ?


Golden Pony

1 commentaire:

  1. Juste par-fait! tu as un staff de scénaristes de comédies us qui écrit ta vie, non?

    GG

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